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Mon coeur a dit

Mon coeur a dit
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Mon coeur a dit
19 avril 2016

Juste un magnifique moment d'Amour à partager...

    Samedi, lors d’un échange avec les personnes accueillies au PASA (Pôle d’activités et de soins adaptés), je leur confie que j’écris…Elles se demandent comment je fais pour remplir des pages et des pages, elles, qui me disent avoir « la tête vide »… Cela me fait sourire, je leur dis qu’en ce moment ma tête à moi est si pleine ! Que la nuit, les mots viennent tout à coup dans ma tête et qu’il faut que je me lève pour écrire sinon je ne peux dormir…Elles me demandent comment je fais pour avoir des idées, je leur dis tout simplement qu’elles sont pour la plupart du temps ma source d’inspiration. Cela les fait bien rire !

Je ne sais pourquoi à ce moment-là, j’ai envie de leur lire mon texte « merveilleuse vieillesse »…Alors comme mon meilleur ami me l’a conseillé, je me lance et je leur offre ce texte qui leur appartient...

Et là, quelque chose d’unique, de si fort se passe. Il n’y a plus un bruit, ces personnes m’écoutent, ne perdent pas un mot. Je suis très émue, ma voix est si tremblante…En face de moi, Mme L qui me regarde, les yeux remplis de larmes, un sourire sur les lèvres, elle ne me quitte pas du regard. Ouah ! Moi aussi je sens que mes yeux sont fortement mouillés, ce n’est pas grave, je ne camouffle pas ce que je ressens à ce moment-là ; comment le pourrai-je ? A la fin de mon article, Mme me dit : «MERCI d’écrire ça, tout le monde ne pense pas comme toi. Alors finalement, on n’est pas des bons à rien ? On sert encore à quelque chose ? » Et ses larmes coulent...tellement...

Oh mon Dieu, à ce moment-là, mon cœur est si touché, profondément touché… Je la regarde et lui réponds alors que bien sûr, ce ne sont pas des bons à rien et qu'à moi, ils me donnent tellement; que j’aime être avec eux et que les jeunes, les futurs professionnels doivent prendre conscience de la richesse et de la chance de les accompagner chaque jour… et que c’est en partie pour ça que j’écris. Je leur demande alors s’ils sont d’accord que je parle de leurs expériences, de ce qui se vit chaque jour, de ce qu’ils ressentent. Les personnes sont unanimes, elles me disent que je peux même citer leurs noms car il faut que ça change ! Que je suis leur « plume ». Ouah! C'est si beau...Mon coeur se sent si heureux!

Je dois dire que ce que j’ai vécu à ce moment-là, je le souhaite à chacun. Une relation si pure, si sincère et rempli d’Amour !

     Le lendemain, lorsque je retrouve cette dame, elle m'accueille avec un sourire complice et me dit en me donnant un petit coup de coude amical dans le bras : « alors, tu continues ton livre ? »

Ces personnes qui « oublient », n’ont pas oublié ce qui s’est vécu hier. Je ne suis pas étonnée, tout ce qui se vit de l’ordre de l’émotionnel reste « imprimé » si je puis dire. Les émotions qu’elles soient bonnes ou qu'elles soient mauvaises…

Là, je souris à mon tour, je lui dis : « vous vous souvenez ? » Elle me répond avec un sourire : « Bien sûr, ça m’a tellement touché, il n’y en n’a pas beaucoup qui ferait ça… »

Je pense que beaucoup peuvent « faire ça », comme elle dit ; je pense qu’elle parle tout simplement d’être capable de voir la vieillesse d’un regard différent… Et je sais que beaucoup en sont capables mais ne se l’autorisent pas à couverture « de juste et bonne distance professionnelle »… Comme si il fallait se protéger, se protéger de quoi ?

Des autres, de Soi, de l’Amour ?...

Ces quelques lignes sont l’introduction à mon prochain article qui concernera l’accompagnement de ces personnes dites mal orientées, démentes ou je ne sais quel autre terme ; en tous les cas, je vous parlerai de ces personnes qui n’ont surtout pas appris à vieillir…

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14 avril 2016

J'avais oublié que JE savais...

     Comme un vieux souvenir qui nous revient soudainement en mémoire. Un vieux souvenir que l’on aurait oublié et qui subitement nous revient, on ne sait comment, grâce à une odeur, un mot, une image, une rencontre ou je ne sais quoi d’autre…Un vieux souvenir ; on ne comprend d’ailleurs pas comment on a pu l’oublier si longtemps mais il revient tout à coup.

J’avais oublié que JE savais, j’avais oublié le temps d’un instant, le temps de quelques années de vie humaine, mais je me rappelle maintenant, je me souviens…

     Naître dans une famille, apprendre les valeurs que notre entourage nous enseigne, leurs croyances et commencer à bâtir nos « fondations »… Vivre des expériences, ressentir des émotions, connaître des blessures, ressentir des peurs, devenir une personne, une personnalité et croire alors qu’elle est tout ce que l’on est.

Penser et croire que nous ne sommes que nos croyances ou celles que les autres nous ont apprises, croire que nous ne sommes que nos peurs, croire que nous ne sommes que notre statut social, croire que nous ne sommes que notre apparence serait peut-être le risque de ne jamais se souvenir…

Je me sens parfois comme une « observatrice » du monde dans lequel je vis, du monde dans lequel nous vivons ; un monde qui bien souvent me semble étranger.

 Echanger avec les autres, qu’ils soient mes proches, des « inconnus », des personnes que j’accompagne chaque jour et qui arrivent au terme de cette vie, et ressentir bien souvent et tellement fort leur mal être. Le mal être que certains tentent de « déguiser », que certains tentent de combler peut être. Mais le ressentir si fort. M’être demandé si souvent pourquoi autour de moi les gens allaient mal, pourquoi j’étais parfois le témoin d’actes si dramatiques. Et me sentir tellement impuissante… Me demander comment je pourrai faire en sorte qu’ils soient heureux de vivre. Moi, avec cette « casquette » que j’ai porté si longtemps, celle de « sauveur du monde ».

Aïe, quel dégât… Je me suis épuisée, je me suis malmenée et surtout je me suis perdue. Mais cette période de ma vie, était sans doute juste et nécessaire pour me souvenir ce que je suis. Bien sûr, la Vie m’a forcément donné des coups de pouce pour mettre sur mon chemin ceux qui m’aideraient à me le rappeler. Même si ces rencontres, ces retrouvailles n’ont pas toujours été faciles et qu’elles  m’ont bousculée si fortement que je me sentais encore plus perdue que je ne l’étais. Mais encore une fois, c’était nécessaire pour avancer.

J’ai lâché ma « casquette » qui m’empêchait de lever la tête et de voir au loin et j’ai compris.

Donner à ceux qui croisent mon chemin, ce que j’ai à offrir.

Refuser de répondre par la colère, la haine, le jugement face à ce qui se passe dans notre monde. Et plutôt choisir d’envoyer de la lumière à ceux qui en ont besoin. J’aime comme je le dis souvent, ressentir ce soleil dans mon cœur. Offrir à celui qui en a besoin un petit rayon de soleil, à mon niveau à moi car je sais que chacun a un soleil dans son cœur mais qu’il lui est parfois difficile de « percer » à travers les nuages.

Je crois que ce que l’on envoie, que ce soit en parole, en acte, en présence ou en pensée aux autres, au monde ; on se l’envoie avant tout à soi. Et ce qui est également vrai pour le contraire, pour tout ce qu'il y de négatif.

Ce que j’écris peut je pense tellement paraître banal, utopique. Peut-être vous direz-vous que je vis dans le monde des « bisounours ». Et peut-être que vous aurez raison de le penser. Je ne sais pas. En tous les cas, chacun a le droit, est libre de penser comme il est bon pour lui et comme son cœur le lui dit. Quoi qu’il en soit, encore une fois, chacun est maître de Soi et chez Soi. Chacun avance à son rythme et avec ses propres expériences sur le chemin de sa vie. Chacun en est là ou il doit en être tout simplement.

      Bien souvent, nous cherchons autour de nous ce qui peut nous donner du bonheur, de la joie, du plaisir, du bien-être. Ce peut-être en se faisant plaisir en achetant une nouvelle voiture, un nouveau vêtement… On se dit qui si on s’achète ceci ou cela, on se sentira vraiment mieux. Et c’est le cas. Mais ça ne dure pas…Alors, on va vouloir autre chose qui nous comblerait plus ou différemment. Et ainsi de suite. Pour combien de temps ?

On recherche bien souvent le bonheur alentour. Dans quelque chose ou par quelqu’un. « Si  j’avais un homme ou une femme qui m’aime pour ce que je suis, je serai la plus heureuse, le plus heureux du monde… ». Avant d'esperer trouver quelqu'un qui nous aime pour ce que l'on est, peut-être déjà faudrait-il commencer par se connaitre, savoir soi-même qui l’on est et non ce que l'on croit être et s’aimer?

Le plus difficile est d’aller « plonger » en Soi. Un ami, lors d’une conversation m’avait dit un truc du genre : « on est bien quand on est chez Soi », en joignant ses mains au-dessus de sa tête comme un toit de maison. Bon, j’avais compris ce qu’il me mimait mais pas réellement compris le message qu’il m’envoyait à l’époque.

Aujourd’hui, je sais. Rentrer chez Soi, on est bien chez Soi. Dans notre maison intérieure. C’est si difficile parfois, tellement nous pouvons être « happés » par l’extérieur. Mais pourtant, je sais maintenant que l’endroit où se trouvent le bonheur, la joie, la paix, les réponses est dans notre maison intérieure, bien au chaud.

Rentrer chez Soi demande beaucoup. Tout d’abord, se regarder, mais se regarder avec bienveillance… Si le jugement des autres peut nous faire souffrir, je crois que le jugement que l’on porte sur soi-même est encore plus douloureux. Alors oui, se regarder avec bienveillance. Avec bienveillance ne veut pas dire se voiler la face.

Mais essayer de reconnaitre en nous ces deux « parties » si je puis dire.

La première partie étant celle de l’égo, la personnalité, le mental (peu importe le nom qu’on lui donne) et la seconde étant celle du cœur, de l’âme, du Soi profond.

Reconnaitre ces deux parties qui « cohabitent » même si cette cohabitation est parfois très dure à vivre. Cela peut aider à comprendre nos comportements, nos réactions et à les accepter aussi. J’insiste sur le fait ne pas se juger. A partir du moment où l’on commence à se juger, alors cela laisse une porte ouverte au jugement des autres ; c’est ce que je crois mais ça n’engage que moi bien sûr.

Commencer à respecter et à accepter ce qui fait ce que nous sommes, nous libère certainement et nous permet d’avancer. Chacun à son rythme et avec ce qu’il doit expérimenter.

J’ai ce mot en tête : « ignorance ».

Sans qu’il ne soit péjoratif, je crois que c’est l’ignorance de notre véritable nature, de notre essence qui mène les gens à tant de mal être.

Si vous êtes arrivés jusqu’à la fin de mon article, alors c’est que peut-être mes mots vous auront parlé.

J’avais envie d’envoyer un petit rayon de soleil au travers de mes mots à celui qui avait envie de l’accueillir dans son cœur. I l n’y a jamais de hasard…

Je vous souhaite qu’à votre tour, ce souvenir, pas si ancien, de ce que vous êtes au plus profond de vous, c’est-à-dire l’Amour,  vous revienne en mémoire.

J’espère du plus profond de mon âme qu’à votre tour vous vous souviendrez…

 

3 avril 2016

Retour sur la conférence du Dr Jean Jacques Charbonier

J'ai eu la très grande joie d'assister hier à la conférence donnée par le Dr JJ Charbonier à Secondigny et j'avais envie de vous faire partager cette soirée...

Tout d'abord, j'étais très heureuse d'y être accompagnée par ma grand-mère de 81 ans pour qui, c'était la première conférence de sa vie :-)

Le docteur venait nous parler de son livre : "la mort expliquée aux enfants mais aussi aux adultes". J'ai d'ailleurs lu son ouvrage et le conseille à tous, petits et grands, croyants et non croyants, ce livre est laïque et adapté il me semble à tous.

Dr Charbonier a commencé par nous parler de la dissociation entre la conscience analytique (toutes les infos que notre cerveau reçoit et analyse pendant notre état de veille) et la conscience intuitive ( que l'on pourrait appeler l'esprit, la spiritualité).

En ce qui concerne la conscience intuitive, le Dr nous a énuméré les informations extra sensorielles que nous recevons et les perceptions extra sensorielles associées :

-infos envoyées par nos défunts : la médiumnité

-conscience universelle : l'intuition, les aspirations artistiques

-les infos temporelles : la voyance

-la conscience intuitive : la télépathie

-le "créateur", "Dieu", "le grand architecte de l'univers" (chacun lui donnant le nom qui lui convient) : l'amour inconditionnel

 

Puis il a bien évidemment abordé le sujet des enfants et leur questionnement, leur curiosité, leur peur concernant la mort. Un sujet où parfois les parents se sentent en difficulté. Pour faire court, il nous disait de tout simplement expliquer à l'enfant que nous  ne sommes pas qu'un corps, que nous sommes un esprit incarné dans un corps le temps d'une vie terrestre. Et que d'ailleurs, le fait de croire que nous ne sommes que de la matière, amène les enfants à supporter une grosse pression : devoir être le plus beau, le premier, ne pas vieillir (parce que c'est moche de vieillir hein ;-) et que c'est pour cela que mamy se fait lifter ;-) ). Cette conception amène forcément à la frustration, au mal être, car nous ne serons jamais le plus beau, le 1er, le plus jeune... mais également à un regard que l'on projette sur les personnes âgées, bien souvent négatif...

Expliquons leur que nous sommes des esprits incarnés pour une vie terrestre, afin de vivre des expériences pour toujours évoluer plus...et que oui un jour, nous quitterons notre corps, comme l'on se sépare d'une voiture qui ne fonctionne plus, mais que la vie continuera...

Ce qui pourrait amener à un peu plus de considération dans une société matérialiste et peut être une vision de la mort moins terrifiante.

Et Dr Charbonier, disant aux enfants : "tu es le chef de ta vie", nous sommes tous le chef de notre vie...

Cette partie me parlait puisque faisait écho à mon dernier article sur la vieillesse.

Il a pu également évoquer les actualités, le terrorisme par exemple et du fait de se demander : "et Dieu dans tout ça? s'il éxistait vraiment, il n'y aurait pas toutes ces horreurs... Les parents qui perdent un enfant?"

Biensur, si vous allez voir ces personnes qui vivent une profonde douleur et que vous leur dites que tout est juste, ils vont bien évidemment ne pas pouvoir reçevoir cette réponse, ce qui se comprend et qui est normal.

Pourtant, il semblerait, d'après des témoignages que lorsque l'on vit des évènements aussi dramatiques, on évolue spirituellement gràce à ces épreuves. Les pires épreuves, expériences de notre vie sont faites pour nous faire grandir spirituellement...

"On choisit nos vies, nos épreuves pour grandir. Plus nos routes sont difficiles, plus on a envie de quitter notre "voiture", notre vie, et plus on progresse. Nous n'avons pas les clefs pour comprendre, comment accepter ces épreuves? Quand on est de l'autre coté, tout s'éclaire, tout ce qui arrive sur cette planète est juste même les pires choses" Pour citer le docteur.

J'ai aussi aimé la métaphore qu'il employait pour dire ce qu'était un cadavre. Pour parler de l'enveloppe corporelle qui reste lors du décès, le Dr nous parle de "l'habit"laissé par l'esprit. Comme un habit laissé sur un porte manteau, l'habit est là mais la personne est partie. Le corps est là mais l'esprit est déjà ailleurs...

Il a pu également nous parler des "signes". Le hasard et les coïncidences n'éxistent pas. Il faudrait pouvoir accepter de lire, de reçevoir ces signes comme tels. Signes qui sont des réponses envoyées à un questionnement, ou lorsque l'on pense très fort à nos défunts... Mais que parfois nous nous refusons de voir, puisque notre conscience analytique nous a déjà censuré.

D'où la richesse des enfants où leur conscience analytique censure beaucoup moins leur conscience intuitive que la notre. Nous, pour qui le ciment de nos fondations (nos croyances, valeurs) est déjà bien construit solidement depuis pas mal d'années...Il en est de même pour les animaux, pour qui la conscience analytique est très peu développée, ce qui leur laisse beaucoup de capacités intuitives et médiumniques. Pour exemple, tout le monde se rappelle du chat Oscar.

Et enfin, voir la réincarnation, comme des allers retours dans l'au delà...

On pleure sur nos manques, sur la nostalgie du passé, sur la peur du futur...et sur la peur de la mort.

Il terminait son discours en nous offrant une phrase de Françoise Dolto : "La peur de mourir, c'est finalement la peur de vivre".

Voilà, j'espère que ce petit résumé était assez clair et compréhensible. Qu'il vous aura peut être donné envie de rencontrer ce monsieur ou peut être de lire son livre, ou de l'offrir à quelqu'un. Pour ma part, je suis très heureuse d'avoir pu y assister. Ses recherches étant tellement intéressantes, en accord avec ce en quoi je crois et faisant tellement raisonnance à mes écrits, mes expériences vécues. J'espère toutefois ne pas avoir trop déformé ou interprété ses propos...

Je vous souhaite à tous de passer un merveilleux dimanche...Je vous embrasse fort.

Audrey

 

 

 

 

31 mars 2016

Merveilleuse vieillesse

J’avais très très envie d’écrire un article sur la vieillesse.

J’ai la chance depuis sept ans d’accompagner de belles âmes sur le chemin de leur vie jusqu’à ce qu’elles quittent leur corps physique.

Des personnes âgées…parfois très âgées jusqu’à plus de 100 ans de vie humaine avec son lot d’expériences…

Je considère avoir une chance immesurable de pouvoir parcourir un bout de chemin avec chacune d’elles, à leurs côtés.

C’est pour cette raison que j’avais envie, le besoin de vous parler d’elles, de la vieillesse.

La vieillesse qui fait tellement peur, la vieillesse qui peut dégouter, la vieillesse que l’on voudrait repousser le plus longtemps possible, éviter et peut-être même ne pas connaitre. Par peur de tomber dans l'oubli, le néant et peut-être par peur de la mort...

Nos « vieux » (ce mot n’est pas péjoratif dans ma bouche), nos vieux qui ne se sentent plus « bons à rien », inutiles, comme des « fardeaux » et qui bien souvent me disent se sentir « mis de côté » par la société.

Nous vivons dans une société qui prône la jeunesse ! Avec son lot de crèmes antirides, de méthodes quelconques pour paraître plus jeunes ; cette société qui veut nous faire croire que vieillir est laid…Ceci me rappelle une chanson de Kery James (la vie en rêve)  « On veut nous faire oublier qu'un jour ou l'autre on meurt tous. La jeunesse tatouée rêve d'une vieillesse à la peau douce.  Réalité virtuelle, bonheur synthétique.  Société pathétique qui trouve le mensonge esthétique ».

Pourtant, je peux vous assurer que ô combien nos Vieux sont beaux aux yeux de mon cœur !

Je voulais vous dire, vous que j’accompagne chaque jour, que vous n’êtes pas bons à rien comme vous me le dites si souvent. Si vous saviez à quel point j’ai plaisir à être auprès de vous, à vous regarder, à vous parler, à vous écouter me conter votre histoire. Moi, comme une petite fille écoutant attentivement, apprenant vos enseignements de vie parcourue. Ecoutant une histoire pas toujours heureuse, mais écoutant VOTRE histoire. Si vous saviez comme je suis reconnaissante de la confiance que vous me portez pour me confier ce qui vous habite depuis tant d’années. Si vous saviez, comme mon cœur se sent heureux et rempli d’amour… Vous qui me donnez des conseils témoignant de votre expérience, de véritables leçons de vie. Vous, avec qui je partage des éclats de rire qui me montrent à quels points vous êtes en vie et bien présents. Vous, avec qui je partage, ces instants où les mots n’ont plus d’importance, n’ont plus d’intérêt, ces instants où nous communiquons seulement par la profondeur de notre regard (ne dit-on pas que les yeux sont le reflet de l’âme ?). Ces moments parfois difficiles où vous choisissez de me livrer vos souffrances, vos peurs. Ces moments que l’on partage, d’une âme à une autre âme, d’un cœur à un autre… de la manière la plus sincère et la plus authentique. Tous ces moments qui me rappellent que ce qu’il y a de plus beau au monde est la relation à l’autre.

Je vous remercie chaque jour de ces moments passés à vos côtés, vous qui me remerciez, moi, de ce que je vous donne et qui pensez ne rien me donner en retour.

Vous me donnez quelque chose d’unique et vrai,  qui n’est pas palpable mais que seul le cœur reconnait et peut recevoir.

Vous m’apprenez à grandir, vous me ramenez à l’essentiel de la vie : vous m’apprenez l’Amour inconditionnel, vous m’apprenez à garder mon cœur ouvert et vous m’apprenez à vieillir vous qui bien souvent ne l’avez pas appris…

Je ne vous remercierai jamais assez, vous me donnez la chance chaque jour d’ETRE celle que je dois ETRE.

Merci chères belles âmes de me permettre de me créer tant de souvenirs d’amour (comme le dit Line Asselin) et merci la Vie de me permettre d’avancer sur mon chemin à leurs côtés pour comprendre ce que j’ai à comprendre…

22 mars 2016

Petite présentation

Quelques mots pour me présenter à vous…

Alors, par quoi commencer ? Je pourrai entamer cet écrit comme beaucoup le ferait, comme ça :

« Bonjour, je m’appelle Audrey, j’ai bientôt 32 ans, je suis mariée, je suis Aide medico psychologique et ainsi de suite…Je pourrai continuer d’énumérer les formations que j’ai suivi et me décrire de cette façon, en « surface » ; en vous parlant de mon statut social, mon identité. Mais si je me présentais à vous de cette façon, je me mettrai moi-même une étiquette ; étiquette que j’aimerai que l’on me pose peut-être pour me rassurer ou étiquette que l’on me poserait parce que c’est comme ça que les gens s’identifient. On s’identifie par ce que l'on possède(ou ce que l’on croit posséder), par une sorte de classement établi par la société.

Mais si je faisais cela, j’aurai l’impression de vous mentir, de me mentir à moi-même. Et aujourd’hui, j’ai fait le choix d’être le plus authentique, le plus honnête possible envers vous mais surtout envers moi.

Pour reprendre une citation de Georges Simenon : « Je préfère être détestée pour ce que je suis plutôt que d’être aimée pour ce que je ne suis pas. » Bon, j’avoue, cette citation, je l’ai surtout entendue dans une chanson de Youssoupha (que j’affectionne beaucoup).

Alors, ne restons pas en surface et allons en profondeur.

Bonjour, je m’appelle Audrey, ça c’est une information sûre, c’est mon père qui a choisi mon prénom.  ;-)

Pour le reste, je pourrai vous dire que comme tous les enfants, mon cœur était ouvert. Ouvert à ce que j’étais, ouvert à plus grand que moi. Jusqu’au jour où le regard, les mots des autres, le jugement, la peur de la différence ont fait que mon cœur d’enfant s’est refermé. Tellement fermé, qu’il est devenu hermétique à ce que j’étais réellement et à ce que je savais au plus profond de moi. Alors, je me suis créé ma personnalité, avec ses expériences heureuses ou malheureuses, ses peurs, une certaine identité.

Pourtant, au fond de moi, je sentais que quelque chose m’appelait, de plus profond.

La Vie a fait en sorte de me « mettre » de belles âmes sur mon chemin qui m’ont permis aujourd’hui de me retrouver, de me révéler à ma véritable nature. De rouvrir mon cœur d’enfant. Le cœur des enfants est tellement ouvert, pas encore cristallisé. Toutes ces barrières, toutes ces émotions qui ne sont pas accueillies, toutes ces peurs qui ne sont que des illusions. Toutes ces choses que l’on met en place pour entrer dans un moule, une norme, par peur du jugement. Ces peurs sont très humaines. La plupart du temps, nous fonctionnons avec notre mental au détriment de notre cœur, qui LUI sait…

Si à ce moment précis, j’écoute mon mental, et bien je peux vous dire que ce n’est pas très encourageant ! Voyez un peu ce qu’il me dit : « les lecteurs, s’il y en a, parce que franchement qui ça pourrait intéresser ta façon de voir la vie, hein ?! ; donc les lecteurs vont te prendre SOIT pour une folle SOIT pour une pauvre fille qui n’a rien d’autres à faire que de raconter sa vie à tout le monde (je ne sais pas ce qui est pire) ! Et tes collègues ne vont plus te voir pareil, ils vont te regarder d’une drôle de façon, peut-être même plus te parler, te prendre pour une illuminée…et blablabla et blablabla… »

Franchement, si j’écoute mon mental au moment présent, je ferme mon blog de suite en me disant que c’était vraiment une idée à la con et que je suis vraiment trop stupide.

Mais j’ai choisi d’écouter mon cœur, de faire confiance à mon âme. Et puis de toute façon, on me prend déjà pour une illuminée. Je suis végétarienne depuis 15 ans et végétalienne depuis plus d’un an ; alors le jugement je connais !

Considérer les animaux, quels qu’ils soient comme mes semblables ; aller embrasser et faire des câlins aux arbres…oui tout ça me parait normal, le plus normal du monde ! C’est vous dire à quel point je suis illuminée ou complètement barrée ;-)

J’espère un jour pouvoir passer d’illuminée à lumineuse comme tant d’autres âmes que j’ai eu la chance de rencontrer.

Voilà, je suis Audrey. Moi, avec le chemin que j’ai parcouru et celui qui me reste à parcourir. Moi, avec ce que je suis et non ce que j’essaye d’être ou ce que les autres voudraient que je sois.                   

Moi, amoureuse de l’Amour, car je crois que nous ne sommes qu’Amour et qu’il n’y a que cela que l’on emporte avec Soi.

Merci à ceux qui me liront, merci à ceux qui auront envie d’ouvrir leur cœur. Mais avant tout, merci la Vie pour tes coups de pouce, pour ce que tu me donnes, pour ce que tu m’enseignes…                                  

 

 

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21 mars 2016

Le chemin qui me mène à vous...

 

J'ai commencé à écrire au collège, comme beaucoup d'ados, je crois, je tenais un journal intime. J'y déposais mes joies, mes peines...

Je ne sais pas à quel âge en général les filles, les femmes arrêtent de se confier à leur journal...moi, pour ma part, j'ai bientôt 32 ans et je n'ai toujours pas arrêté!

Pourquoi tenir un journal? Je crois que pour la plupart, le fait d'écrire, de poser des mots sur ce que l'on vit, ce que l'on ressent peut aider à les vivre... Il y a sans doute de ça pour moi, très probablement d'ailleurs, mais je crois que surtout j'ai toujours voulu laisser une trace de mon passage sur Terre. C'est sans doute très bizarre mais j'ai toujours ressenti un besoin de partage en moi, laisser quelque chose aux futures générations.

Et puis, il ne faut pas se mentir, j'ai toujours beaucoup aimé lire et écrire. Les livres, les mots ont une grande importance. D'ailleurs, je suis très conservatrice. Je garde tout d'abord, bien précieusement une "boite à souvenirs" datant de l'époque collège où j'ai partagé tout un bout de chemin avec mes deux meilleures amies, mes soeurs de coeur. Cette boite, je ne peux m'en défaire!

J'ai également un certain nombre de livres. J'avoues qu'il m'est toujours difficile de prêter ces "petits trésors" mais petit à petit, j'essaies de me détacher de cela, car il me semble bon de partager, de faire voyager un livre, un écrit, une pensée à celui pour qui il est le moment de l'accueillir...

Mes journaux intimes se sont transformés au fil du temps. Depuis quelques mois, j'écris beaucoup sur la Vie, sur la Mort, sur ma vision de celles-ci qui est bien la mienne.J'écris également sur la vieillesse, sur ce qui est appelé "l'accompagnement fin de vie". Ce qui a mon sens, et d'après la vision que j'en ai d'elle, n'est pas tout à fait juste. Je vais dire plutôt que j'écris sur "l'accompagnement de la fin d'une vie, d'une étape de vie". Je ne joues pas sur les mots, mais comme je le disais précédemment, chaque mot à son importance et chaque mot posé influence notre regard, notre vision des choses.

Voici ces quelques explications pour que vous compreniez pourquoi aujourd'hui je me mets à vous écrire; la lecture de mon premier article vous éclairera peut-être davantage.

Voilà, l'idée du blog était dans mon esprit, mais pour le créer, il me fallait un nom... Aïe!!! ça c'est vraiment pas facile.

J'ai commencé à griffonner des noms, des phrases qui me parlaient, qui pouvaient me faire écho. Mais rien ne me "tiltait" vraiment. Alors, un moment donné, je me suis dit : "Audrey, arrêtes de te creuser la tête et d'écouter ton mental, écoutes plutôt ce que ton coeur te dit".

Voilà, c'était là, le nom de mon blog était trouvé sans aucune hésitation : "mon coeur a dit".

Cette phrase ne m'est pas inconnue du tout. Lorsque j'échange avec des personnes, bien souvent pour tout conseil, je leur dis : "écoutes ton coeur, lui seul sait, lui seul a raison..."

Le petit prince, ne disait-il pas : "on ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux" ?

C'était forcement le nom de mon blog, il ne pouvait en être autrement...

Et puis comme un souvenir d'enfance ou de mon époque d'animatrice pour enfants; le jeu "Jacques a dit", m'est venu spontanément. Peut-être comme un clin d'oeil de la Vie, pour me dire que mon coeur d'enfant est toujours là et qu'il est à nouveau ouvert...

Lorsque Jacques a dit : "levez la main", les enfants levaient la main sans chercher à comprendre si c'était ce qu'il fallait faire; ils le faisaient parce que Jacques avait dit de le faire. Pourquoi lorsque le Coeur nous dit, il nous parait tellement difficile de l'écouter et lui faire confiance? Moi, mon Coeur m'a dit...et j'ai choisi de l'écouter, qu'en est-il pour vous?

 

21 mars 2016

Une expérience, mon expérience...

Vendredi 11 mars 2016

J’ai fait une fausse couche cette semaine, dimanche précisément sur la route pour aller à Paris, en allant prendre l’avion qui aurait dû nous amener mon mari et moi, au Vietnam, rencontrer notre filleule Yuêt que l’on parraine depuis 2005. Un voyage attendu, préparé depuis 11 ans…

Oui, je devrais être en ce moment au Vietnam, enceinte…

Ce bébé tant attendu, tant espéré, tant rêvé lui aussi. Plus de six ans, que l’on essaie d’avoir un bébé, fonder notre famille. Six ans…Plusieurs étapes, l’espoir, la douleur, la jalousie, le désespoir, la souffrance, l’espoir, l’acceptation, le lâcher prise.

Passer par la PMA (procréation médicalement assistée), en sachant pertinemment que ce n’était pas pour moi, pas pour nous. Cette contradiction en moi, faire tout, essayer tout pour ne pas regretter un jour de ne pas l’avoir fait et aussi parce qu’autour de vous, si vous n’essayez pas tout ce que la médecine, la science crée, alors quelque part, c’est que vous le cherchez bien de ne pas être enceinte…personne ne vous dit cela évidemment mais vous dit : « pourquoi vous n’essayez pas ? Aujourd’hui, avec tout ce qu’ils font, y’a pas de raison que ça ne marche pas… » Ouah, hyper culpabilisateur…

Alors on y va, pour ne pas culpabiliser et surtout par désespoir ou par espoir, je ne sais pas vraiment, mais en tous cas, par peur de ne jamais devenir parent…comme les autres.

C’est parti, osculation à gogo, en long, en large, en travers (c’est "portes ouvertes", comme je dis en plaisantant pour masquer mon désarroi), on passe une tripotée d’examens parfois douloureux, on étale (on doit étaler) sa vie privée, intime. On s’entend dire le nombre de rapports sexuels à avoir pour encore et toujours entrer dans une norme. Nous dire que fumer, ce n’est pas bien…merci ça on le savait déjà…

Bref, votre corps, votre temps, votre esprit, ne vous appartiennent plus.

Voilà, en juin 2015, j’ai quand même commencé un traitement, s’injecter des hormones dans le bide ou plutôt se faire injecter des hormones dans le bide par son mari.

Mettre tout l’espoir que l’on a dans ces piqures et puis être malade comme jamais. Des migraines non-stop, jour et nuit pendant neuf jours. Devoir arrêter le traitement en urgence car les artères de mon crâne ne tiendraient pas longtemps…S’entendre dire que l’on va étudier votre cas ! Oui apparemment je ne suis plus Audrey, je suis UN cas, parmi tant d’autres…

Déception, culpabilité, peur de décevoir, d’arracher le peu d’espoir que mon mari a, et à la fois, un grand soulagement.

Savoir que mon corps est en accord avec mon esprit…que la vie est en accord avec moi ou que je suis en accord avec la Vie.

Etre oubliée par le docteur pendant 3 mois, malgré de nombreux appels de ma part. Dépendance…

Ceci confirmait cela…

Il n’y a pas de hasard, jamais…juste des signes à repérer, à comprendre, à accepter. Pour moi, pour mon mari, c’était STOP. Plus jamais, ce n’était pas pour nous. Ce n’était, ça n’a jamais été et ne sera jamais notre philosophie.

Ne pas provoquer les choses, ne pas provoquer la Vie. Les choses arrivent parce qu’elles doivent arriver, les choses arrivent si elles doivent arriver et quand c’est le meilleur moment pour Soi, lorsque l’on est prêt à les accueillir, les accepter. A ne pas confondre avec tout ce que les gens autour de nous ont pu nous rabâcher (c’est dans la tête, faut pas y penser, ça viendra quand vous y penserez pas…et blablabla), franchement c’est à mourir de rire, eux ne connaissent pas ça ! Et ils se permettent de donner des conseils, établir des hypothèses…foutaises !!!Arrêtez, STOP, on préfère que vous ne disiez rien, c’est mieux. Tout le monde se portera mieux quand on aura compris qu’il ne suffit pas d’arrêter de penser à quelque chose pour l’obtenir ! On n’a pas de pouvoir là-dessus… Encore une fois, les choses arrivent quand elles doivent arriver, quand c’est le bon moment pour Soi et non parce que l’on arrête d’y penser…A ne pas confondre, cela éviterait pas mal de jugement qui amène à la culpabilité et donc au mal être…

Nous avons entrepris les démarches d’adoption en juillet 2015. Aventure que j’ai toujours voulu vivre depuis très jeune. Nous avons eu tous les rendez-vous avec l’assistante sociale et la psychologue pour notre demande d’agrément. Là aussi, on vient vous chercher un peu mais j’ai trouvé cette expérience quelle qu’en soit l’issue très bénéfique, enrichissante, pour Soi, pour notre couple. Tellement en accord avec ce que je suis…

Notre dernier rendez-vous était le 25 janvier 2016. Quelques jours après, j’étais enceinte…

Quelle surprise lorsque j’ai découvert ces deux putains de barres affichées sur le test de grossesse !

Mélange de tout : prudence (attends Audrey, t’affoles pas, est ce que c’est vrai au moins ou c’est encore un rêve ?), joie, très grande joie, pleurs, beaucoup de pleurs (relâchement de six années) … et la peur.

Dans une semaine, je pars pour le Vietnam et je suis enceinte. L’incompréhension, pourquoi maintenant ? J’étais centrée sur l’adoption, que cette aventure prendrait plusieurs années, j’avais accepté le fait de ne jamais porter d’enfant…et puis professionnellement, je sens que je dois aller vers ailleurs, prendre mon envol, partager ce que j’ai à partager, ce en quoi je crois…

Alors pourquoi maintenant ?

Et puis dimanche 6 mars 2016, nous prenons la route pour Paris comme je le disais au début en direction du Vietnam et là je perds du sang, tout le long de la route et j’ai des douleurs dans le bas du ventre.

Alors finalement, arrivés à Paris, on se dit qu’il est plus sage d’aller consulter avant de s’envoler.

Je me retrouve là, moi avec ma serviette pleine de sang et de caillots, les fesses à l’air devant un inconnu, devant un gynécologue qui n’a apparemment aucun plaisir à me recevoir. Et puis sans précaution aucune, que ce soit dans ses gestes, où il me fait mal (et me dit que non çà ne doit pas faire mal), CONNARD ! C’est toi peut être qui a un truc en ferraille qui t’écarte le vagin ? C’est à toi qu’on enfonce des trucs pour « nettoyer » comme tu dis sans aucune délicatesse, sans aucune forme d’empathie. Non, ce n’est pas toi, alors SI, j’ai mal, dans mon corps et dans mon cœur. Alors surtout, ne viens pas me dire ce que je dois ressentir ou non,

Ou que ce soit dans ses paroles : « c’est sans doute une fausse couche, vous voyez votre utérus est vide ; mais vu que ça vous fait mal, c’est peut être une GEU (grossesse extra utérine), et il y a risque d’hémorragie donc je ne suis pas favorable à ce que vous preniez l’avion »

OK.

Bon, je fais quoi de tout ça…euh bah je pleure…

Là, je m’effondre. J’ai l’impression qu’on me prend tout, ce bébé que je voulais tant, mon voyage que j’attendais, cette rencontre avec ma filleule que j’ai tant rêvée…plus rien, on m’enlève tout…

On repart aussitôt dans le sens inverse, direction la Vendée. Que c’est long…Cette route dans le silence, où personne n’a envie de parler, où personne ne sait quoi dire, où chacun remue dans sa tête ses idées sans doute très noires.

Cette déception, ce dégout, cette peine, ce vide. Tout avoir puis n’avoir plus rien…comme ça, d’un coup. Pourquoi ? Pourquoi nous ?

Sur la route étrangement, un moment donné, j’ai ressenti une certaine forme de paix en moi.

Me disant que oui, c’est moche, que ô combien j’ai envie de crier à l’injustice et de demander ce que j’ai fait pour mériter ça. Ô combien, j’ai envie de chialer, de me terrer dans un coin et qu’on me laisse tranquille avec mes idées noires, oh oui surtout qu’on me lâche, qu’on ne vienne pas me faire chier. Et puis, il y a une autre voix que j’entends, qui finalement aujourd’hui prend le dessus sur l’autre, cette voix, c’est celle de mon âme. Oui, j’entends ce que mon âme me dit, ce qu’elle sait. Elle me dit que, encore une fois dans la vie, on a toujours le choix. Que j’ai le choix de pleurer sur mon sort, de m’apitoyer, de me dire que je n’ai vraiment pas de bol, que la vie est une chienne,  pendant aussi longtemps que ça me chante et continuer de remuer tout ce négatif ; ou alors, j’ai le choix d’accepter cette expérience que la vie m’offre pour m’aider à grandir, à comprendre ce que j’ai à comprendre, à m’enseigner, à avancer, à m’éveiller. La remercier de ce qu’elle me permet de vivre pour atteindre un jour une certaine forme de sagesse, peut-être…

J’ai opté pour le second choix…

Je sais aujourd’hui, que les choses arrivent parce qu’elles doivent arriver et qu’il y a toujours du positif à en tirer.

Bon, pour être honnête, à cette heure-ci, je me demande où est le positif de cette expérience, j’ai fait une fausse couche et je ne suis pas au Vietnam où il fait 36°, non je suis chez moi, le bas du dos bloqué qui me fait un mal de chien (j’en avais surement plein le dos ;-) ), et il fait gris et sans doute 4-5°.

Mouais…

Alors cherchons un peu :

Ah si, le premier point positif est que je serai présente pour la naissance de mon neveu et ça, ça n’a pas de prix :-)

Et le deuxième point est qu’enfin (je crois), que mon âme commence à prendre le dessus sur ma personnalité.

Toutes ces émotions que j’ai pu ressentir l’espace de quelques minutes, heures (la colère, le désespoir, l’injustice, la peur, le dégout, la tristesse), je les ai acceptées, puisqu’elles sont tout à fait normales et saines pour l’être humain que je suis. Elles font partie d’une espèce de cercle, cycle pour tout deuil et surtout nécessaires pour revenir à l’émotion qu’est la joie. (Même si tout le monde n’est pas obligé de passer par toutes ces phases). Le tout est de les reconnaitre, les accepter et s’autoriser à les vivre. Je ne me juge pas, je ne culpabilise pas de les avoir ressenties, j’ai pleuré, j’ai crié. Les larmes nettoient le corps et le cœur ; un jour, un ami m’a dit que les yeux étaient les reins de la tête ; le cri, lui, soulage d’un poids qui pèse trop lourd.

Accepter ces émotions mais ne pas se laisser envahir par elles, au risque de se perdre, de s’éloigner de ce que nous sommes au plus profond de nous.

Je sais que je suis bien plus, que nous sommes bien plus, que seulement ce que l’on veut croire ou nous faire croire, nous ne sommes pas seulement des êtres humains nés par hasard et que la Vie quittera lorsque notre corps physique sera mort.

Non, je ne crois pas cela. Je crois qu’avant toute chose, nous sommes des âmes qui ont fait le choix de l’expérience humaine pour évoluer. Alors, j’accepte ces « réactions humaines », ces émotions. Je les reconnais et accepte de les vivre, pour continuer de vivre au mieux ce que j’ai à vivre, cette expérience d’incarnée qui m’est offerte.

Je ne « prends » pas bien ce que je vis, ni à la légère (comment le pourrai-je d’ailleurs ?), je choisis de le vivre au mieux. Et surtout d’être au plus près de ce que je suis réellement, en accord, en relation avec mon âme et me laisser guider par elle. Car ELLE sait tout.

Ça parait tellement fou je sais. Tellement bizarre de réagir comme ça mais je peux vous assurer que je vais bien, je ne suis pas dans le déni de quoi que ce soit, je n’essaye pas de me rassurer. Je suis en paix avec ce que je suis, avec la Vie.

Ce qui compte, ce n’est pas ce que l’on vit, c’est ce que l’on décide d’en faire…Nous avons toujours le choix, quoi que la Vie nous permet de vivre, même si parfois cela nous parait tellement difficile et insurmontable, même si on a l’impression d’avoir été choisi comme cible, pour en baver, pour avoir une vie de merde.

Moi, ce que je crois, c’est que ces expériences, nous avons décidé de les vivre avant de naître dans cette Vie. On ne nait pas par hasard dans une famille, on choisit d’y naitre pour ce que les autres nous permettront d’apprendre et pour faire également évoluer les autres. Je crois qu’une fausse couche, est une âme qui a fait « demi-tour », sans doute pas prête pour l’expérience humaine, mais également pour permettre à moi, mon mari,…d’évoluer.

A l’heure où j’écris ces quelques lignes, je suis assise dans mon jardin, bien couverte, entourée de mes chiens.

J’ai le bas du dos bloqué, qui me fait mal. Mais curieusement, après tout ça, je ne me sens pas vide, je me sens heureuse. Remplie de joie, de liberté, en paix.

Mon voisin est en train de tondre sa pelouse, j’observe ce qui se passe autour de moi, de ma vie, je sens, ça sent bon, je respire l’air, je suis bien là, en vie. Merci !

 

J’écris aujourd’hui, j’ai toujours écrit. Pour moi, peut-être pour les autres. En tous les cas, aujourd’hui, je souhaite partager mes écrits car pour moi, aucun sujet n’est tabou et que peut-être, sans prétention aucune, certaines femmes, certains couples se retrouveront au travers d’eux et qu’ils vivront plus facilement ce qu’ils ont à vivre. Ou pas…C’est le fait de chacun, avec ce qu’il est et ce qu’il a.

 

J’écris depuis quelques temps sur la vieillesse, sur ma vision de l’accompagnement du reste de la Vie, à travers mes expériences, mes rencontres que la Vie m’offre. Je me disais, pourquoi ne pas écrire un livre un jour pour partager, non pas parce que je crois avoir raison ou tout savoir, mais par envie de partage, car la Vie est un partage… Et à l’heure qu’il est, me vient en tête, l’idée d’un blog pour vraiment partager. Un livre est écrit et vendu, point barre ; un blog me permettrait d’échanger, d’être en interaction et d’être toujours dans la relation à l’autre. Ce pour quoi je suis ici…encore faudra-t-il dépasser ma peur du jugement…mais je crois être sur le bon chemin. :-)

 

La tête dans les étoiles mais les pieds bien ancrés sur la Terre…

 

 

 

 

 

 

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